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- LA ROUTE DU ROCK 2005 -

VENDREDI

 
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Depuis peu, le site de la Route du Rock est éclaté entre le Fort, la Plage (concerts gratuits) et le Palais. Nous n'étions pas présents au Palais, la principale raison étant d'ordre financier. Tant pis, l'affiche avait l'air alléchante malgré l'annulation de dernière minute de Daniel Johnston. De plus, pour une raison inhérente à l'organisation du festival, assister aux concerts au Palais qui est situé dans le centre de Saint-Malo implique presque obligatoirement de rater les premières prestations du Fort. Et je ne voulais pas rater Boom Bip (je vous le jure).

Ouvrir un festival en plein soleil n'a rien d'évident. Aux anglais d'Art Brut d'en découdre avec un public encore clairsemé et au taux d'alcoolémie peu élevé. De loin, le groupe ressemble à un rassemblement de ringards. Plutôt que de prendre la pose, Art Brut préfère jouer la carte de la dérision. Les morceaux du très bon album Bang Bang Rock & Roll ont hélas du mal à se faire entendre du fait d'une sono hésitante et d'un chant essoufflé. Pourtant, Eddy Argos tente par tous les moyens d'imposer ses textes marrants et son non-look, se risquant même à échanger une de ses chaussettes avec un des festivaliers. Essai transformé, puisque Art Brut finira par emballer le public.

S'il est délicat de débuter un festival, il l'est tout autant de remplacer au pied levé un autre groupe. Alamo Race Track devait faire oublier The Futureheads. Dans un mélange de sonorités proches de la cold wave et de l'univers de Joy Division, Alamo Race Track peine à se démarquer, surtout lorsque le chanteur monte dans les aigus, nous renvoyant ainsi aux pires couinements de Freddy Mercury. Pas très original et moyennement apprécié par le Fort Saint-Père.

Il faut attendre la tombée de la nuit pour assister enfin au départ du festival. Le vétéran David Gedge présente la nouvelle formation de Wedding Present à un Fort avide de sensations. La pop frissonnante, lacérée de guitares noise, remporte les suffrages des spectateurs qui gouttent avec plaisir les superbes morceaux du dernier album Take Fountain autant que les "vieilleries". C'est propre, un peu trop peut-être pour quelques inconditionnels, mais diablement efficace.

C'est également un groupe formé dans les années 1980, Yo La Tengo, qui succède aux anglais. Le moins que l'on puisse dire c'est que le trio du New Jersey est imprévisible, sur album comme sur scène. Leur prestation ce soir là restera l'un des meilleurs moments de cette quinzième édition, malgré une piètre qualité sonore et les solos un tantinet excessifs d'Ira Kaplan. Revisitant une partie de l'excellent I Can Hear The Heart Beating As One, Yo La Tengo a livré un set original (gratifiant le public d'une superbe chorégraphie) et varié, allant du groove à la noise en passant par le funk et l'expérimental.

Allez, pour ce vendredi, on va réserver nos ricanements aux lamentables Mercury Rev. Le groupe qui a jadis sorti deux albums cultes du rock psychédélique (All Is Dream et Deserter's Songs) ferait bien de prendre des cours de modestie. Si on ne doute pas de la capacité de Mercury Rev à écrire de belles chansons (Vermillon, Tides Of The Moon), les pitreries de son leader Jonathan Donahue agacent rapidement. Comme on pouvait le prévoir, leur show n'eut rien d'exceptionnel. Un peu juste pour une tête d'affiche…

Cette première journée de festival prend fin avec The National, une formation qu'on aurait aimé voir se produire plus tôt. Visiblement inquiets de jouer à une heure si tardive (2h30 du matin), les new-yorkais mettent du temps à rentrer véritablement dans leur concert. Le set prend cependant de l'ampleur sur la fin et le public, resté en masse malgré l'horaire, se montre réceptif au sadcore du quintet (accompagné d'un violoniste sur scène). Pas aussi marquant que leur prestation du café de la danse en avril dernier, mais honnête tout de même… Ah oui, ils faudra dire aux organisateurs de la Route du Rock que ce n'est pas parce qu'on est moins connu que l'on a pas le droit d'avoir à manger. Cela éviterait à Matt Berninger de se ronger les doigts sur scène.

 

INTRO

VENDREDI

SAMEDI

DIMANCHE

Remerciements

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