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- THE NATIONAL
+ THAT SUMMER + FLOTATION TOY WARNING -

Le Café de la Danse à Paris
Lundi 25 avril 2005

The National entame sa tournée suite à la sortie de son troisième album Alligator. Ayant surtout construit leur réputation sur scène, c'est avec une grande excitation que je suis monté sur Paris pour les voir, enfin...

On m'avait pourtant prévenu, The National en concert, c'est dix fois mieux qu'en cd. Admiratif de leurs productions, je ne pouvais raisonnablement y croire, et pourtant...
Double première partie : d'abord That Summer, qui m'avait l'air d'être pleins de promesses mais que je n'ai vu qu'à moitié ; puis ensuite Flotation Toy Warning que j'avais entre'aperçu à la Route du Rock mais qui ne m'avait pas franchement marqué. C'est un groupe de salle plus que de festival, car leur set était bien plus touchant et intéressant que ce que j'avais entendu à St Malo.
En fin de compte, ils font difficilement le poids comparé aux National. Le charismatique Matt Berninger dégage tant d'émotion qu'on en reste littéralement scotché. Berninger se mord les poings, ne tient pas en place, s'accroche à son pied de micro quand il ne se tient pas sa bouteille de vin blanc. On ressent vraiment que pour eux, la scène est un besoin vital. Interprétant tous leurs morceaux les plus bouleversants de About Today à Cherry Tree en passant par Baby We'll Be Fine, les américains me font monter les larmes très vite, chose qui ne m'arrive que très rarement pendant un concert.
Alternant aussi des passages bien plus rock avec les tumultueux Abel et Mr November, The National bouscule un public abasourdi (enfin moi en tout cas) par leur prestance. Abel, digne d'un des meilleurs brûlots rock des Pixies, n'entraîne pourtant pas de pogo. Le public est connaisseur, respectueux et un peu trop poli. Le quintet (plus un violoniste en tournée) explose finalement sur Sleeping Husband, le morceau phare de Sad Songs For Dirty Lovers.
Le public en redemande, mais les horaires stricts du Café de la Danse ne permettent pas de répondre à son attente. On sait désormais qu'en concert, les National, c'est exceptionnel, et qu'on les suivrait volontiers tout au long de leur tournée française si le quotidien ne nous ramenait pas à certaines obligations.

Marek Bogdanov

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The National

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