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HOOD + MAGIC RAYS -
Le Café
de la Danse à Paris
Vendredi 28 janvier 2005
Après plus de trois ans de
quasi-silence, Hood
était de
passage au café de la danse à l'occasion d'une mini tournée
en France pour défendre Outside
Closer, dernier opus
sorti quelques jours auparavant.
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'au
café de la danse, l'heure c'est l'heure ! A peine le temps de manger
et d'atteindre le bar que le combo suisse Magic
Rays
entre en scène. Pas grand-chose à en retenir, la prestation
est honnête sans plus. Le quintet de Lausanne nous livre des compositions
pop rappelant tour à tour Grandaddy
et Radiohead
avec quelques saturations qui ont
le mérite de réveiller un public quelque peu amorphe.
Une fois le set des suisses fini et plutôt que de rester écouter
les commentaires soûlants (et souvent erronés) de certains
snobinards sur le dernier album de Hood,
je préfère aller faire un tour du côté de leur
stand merchandizing pour me procurer à un prix modique Rustic
Houses Forlorn Valleys, premier disque indispensable dans la
discographie de Hood. J'en profite aussi
pour me payer un T-shirt, bien trop grand ma fois. C'est de ma faute,
j'ai oublié que les Britanniques sont tous des obèses.
À peine quinze minutes d'attente et voilà le groupe de Leeds
qui monte sur scène. Espérons que leur prestation sera plus
longue et convaincante que celle de Rennes il y a trois ans. Hood
assurait alors la première partie de Mogwai
et avait joué pendant vingt-cinq minutes seulement
un léger
goût d'arnaque qui ne m'avait pas empêcher d'acheter à
l'époque Cold House. Je vais
être vite rassuré. Malgré la présence de pseudo
photographes détestables qui squattent les premiers rangs et qui
se sentent obligés de prendre des clichés toutes les 5 secondes,
Hood a assuré l'essentiel. Le set
des frères Adams commence en effet tambour battant par l'excellent
Any Hopeful Thoughts Arrive, suivi par The Lost You, deux
titres phares du nouvel opus Outside Closer.
Souvent critiqué pour manque de charisme, Hood
fait preuve ici d'une prestance scénique surprenante, grâce
notamment à la force de frappe du batteur qui donne une dimension
énergique à l'ensemble du set, sans toutefois enlever aux
mélodies leur caractère angoissant et poignant. Accompagné
par un clarinettiste et par un claviériste, Richard et Chris Adams
revisitent également une partie de Cold
House. La voix de Chris Adams, reconnaissable car tellement
fausse, est parfois inaudible, son frère bouge toujours aussi mal
mais qu'importe, les Branches Bare et autre You Show No Emotion
At All passent comme une lettre à la poste.
Hood s'éclipse alors une première fois, sans avoir présenté
l'intégralité de Outside Closer, et revient pour
un premier rappel avec le très entraînant Home Is Where
It Hurts et le classique The Light Reveals The Place.
Jamais lassé, on en redemande en espérant un titre de The
Cycle Of Days And Seasons
ce sera finalement une version
extrêmement saturée de You're Worth The Whole World
qui clôtura le show, Chris Adams nous ayant gentiment fait savoir
qu'il n' y aurait pas de prolongations et que la porte nous attendait.
Je m'exécute sans broncher, satisfait d'avoir pu revoir un des
meilleurs groupes de la scène indépendante qui a pourtant
failli se séparer il y a peu. Le concert de Rennes n'est donc plus
qu'un souvenir.
Gros Barnes
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