Webzine
des Musiques Actuelles !
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GONZALES - Église
Saint-Jean l'Évangéliste à Paris - Nuit Blanche (définition
officielle) : manifestation culturelle annuelle organisée à
Paris le premier samedi d'octobre, sorte de kermesse vespérale
et nocturne ayant pour vocation de fédérer l'ensemble des
Lutéciens - banlieusards inclus - autour d'une série d'évènements
gratuits et plus ou moins artistiques. Ce comportement bassement grégaire s'explique aisément : si les gens cherchent absolument à se rassembler, c'est surtout par peur de s'emmerder vu la qualité moyenne des festivités. Parmi les artistes programmés, le
showman Gonzales était très
attendu sur cette nouvelle édition. Il s'était vu confier
la lourde tâche de distraire la plèbe douze heures durant
(oui, oui, douze heures) et bénéficiant pour l'occasion
d'un orgue liturgique, celui de l'église Saint-Jean l'Évangéliste
située place des Abbesses. Pour rappel, le brillant dilettante canadien avait fait paraître l'an dernier un disque singulier, à la fois surprenant (en rupture avec ses précédents opus) et attendu (car ancré dans l'ère du temps). Jouant la carte du piano solo, Gonzales s'engouffrait ainsi dans la brèche, un créneau plutôt porteur si l'on en croit le regain d'intérêt dont jouit cet art séculaire auprès des musiciens comme du public (pour plus de précisions sur l'épiphénomène, se reporter au Jazzman de septembre). "L'album de la maturité" sans doute. Dépouillé, intimiste, comme toutes les illustrations du genre. Par la sobriété de son jeu et les couleurs employées, le performeur du rock évoquait les grands noms, la mélancolie concise de Satie (Gogol, Overnight ), la délicatesse de Gershwin, le minimalisme nostalgique de Tiersen (DOT, Carnivalse ). Sans toutefois atteindre la même intensité, n'est pas Bill Evans qui veut. Quant au concert/happening de samedi, soyons honnête,
il s'apparentait plus à l'univers de Charlie
Oleg qu'aux gymnopédies de Satie ou aux rhapsodies de Georgie.
Régnait dans l'Église des Abbesses comme un air de balloche,
manquait juste les flonflons. Expliquons-nous
: Pour finir, le visuel. Loin des artifices pyro-mégalos
chers aux Jean-Michel Jarre et autres De Villiers,
le spectacle se résumait à de timides coups de projecteurs
sur les tuyaux du monstre pneumatique (Rencontre du troisième
type ?), plus ou moins calés sur le jeu de Maître Gonzo
(que d'audace, mon dieu !). En prime, un jeu d'ombres chinoises comme
les affectionne l'artiste (voir la pochette de son album). Son double
factice se reflétant sur les parois des tubes et simulant avec
emphase les gestes du créateur. Douce illusion des sens
Christophe ---------------------------------------------------------------------- |
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