- 13 & GOD + DOMOTIC -

Le Café de la Danse à Paris
Samedi 18 juin 2005

Sans conteste l'un des projets les plus attrayants depuis Hymie's Basement, 13 & God (super groupe qui comprend les membres de The Notwist et ceux du groupe Hip hop Themselves) faisait escale au Café de la danse pour présenter son album sorti deux mois plus tôt. Une occasion à ne pas rater...

Il faisait chaud ce 18 juin sur Paris, et ce n'est pas Doseone, le leader barré de Themselves, qui vous dira le contraire. Il faut dire que moi non plus je ne supporte pas les fortes températures, ça a le don de me ramollir. Et ce n'est malheureusement pas le set de Domotic, assurant la première partie ce samedi, qui m'a remis d'aplomb. En effet, je n'ai pas vraiment été réceptif aux bidouilles trop expérimentales de Stéphane Laporte, et ce malgré quelques plages instrumentales intéressantes et deux albums bien salués par la critique.
Bref, une soirée bien mal embarquée que les membres de 13 & God vont heureusement s'empresser de rendre inoubliable. Après quelques problèmes de branchement, le concert démarre plutôt tranquillement, Doseone exhortant le public à se réveiller. Les titres s'enchaînent eux parfaitement, en respectant globalement le tracklist de l'album. Le set gagne alors progressivement en intensité grâce aux impressionnantes escapades solos que s'offre Doseone à plusieurs reprises, ce dernier n'hésitant pas à venir taquiner voire à faire rougir les photographes et la partie du public installée au premier rang… Néanmoins, et bien que le tiers de cLOUDDEAD apparaît souvent comme le leader de ce super groupe, l'apport des frères Acher ne doit pas être sous estimé. Que ce soit avec The Notwist ou avec leurs projets parallèles (Lali Puna, Ms John Soda…), les sus-nommés ont cette faculté de dynamiser certaines parties instrumentales et donc de conférer à leurs prestations scéniques une dimension tout à fait particulière. Ainsi, si la structure de Men Of Station ou Perfect Speed n'a pas été grandement modifiée, le troublant Superman On Ice fut lui littéralement dopé, provoquant des mouvements de foule relativement rares au Café de la danse. Même sort pour le Pick Up The Phone de Notwist, revisité pour l'occasion en guise de rappel…
Pas la peine d'en dire davantage, il y a belle lurette que je n'étais pas sorti aussi bouleversé d'une salle de concert. 13 & God a fait l'unanimité en se réconciliant d'abord avec ceux qui ont trouvé leur album un peu "soft" et en me réconciliant ensuite avec le Hip hop, style que je connais assez mal au final.

Gros Barnes

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