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Happiness

Sébastien SCHULLER - (Catalogue/Wagram, 2005)

Découvert en 2002 avec l'ep Weeping Willow, Sébastien Schuller revient avec Happiness, considéré comme l'une des révélations de ce début 2005, si l'on en croit les prophéties de la presse musicale spécialisée.

Sans vouloir passer pour un perpétuel pinailleur, c'est à la fois avec curiosité et appréhension que j'entreprends d'écouter cet album, surtout quand on sait qu'il a été encensé par une bonne partie de la presse écrite, souvent peu inspirée pour dénicher des nouveaux talents. Mais pour une fois, je mettrais mon orgueil de côté. Inutile d'être de mauvaise foi, ce Happiness, quoique parfois inégal, est une merveille de pop mélancolique. L'atmosphère glaciale de 1978 et les boucles répétitives de Sleeping Song envoûtent ainsi immédiatement l'auditeur qui fond littéralement dans cet univers limpide et éthéré.
Influencées par Talk Talk, Sigur Ros, Pink Floyd et enregistrées dans un immeuble parisien avec l'aide d'une poignée d'amis musiciens, les onze plages qui composent Happiness se révèlent extrêmement abouties, grâce à la symbiose parfaite réalisée entre les ordinateurs et les divers instruments utilisés (guitares acoustiques, piano, orgue, chœurs etc.). On frôle parfois la perfection avec le frissonnant Tears Coming Home, sans aucun doute la pièce maîtresse du disque, et sur les enchaînements de piano qui rythment l'instrumental Le dernier jour clôturant cette œuvre. Une réussite que viennent quelques peu altérer certains titres relativement transparents, la faute sans doute à des ressemblances trop marquées avec Radiohead. Mais ne nous méprenons pas, malgré ces quelques fautes de goûts, S. Schuller est bien un artiste d'exception et cet album n'en est pas moins somptueux. Ce qui doit laisser des regrets à certains, quand on sait que le français a été viré du label Capitol Records alors que ces derniers possédaient certaines versions finales de titres présents sur Happiness.

Gros Barnes

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