The
Perturbation Theory
MOLLER
PLESSET - (Pertes
& Fracas Records, 2005)
En son
temps, Sloy faisait trembler les murs
de Rennes grâce à sa noise poisseuse. Du passé, faisons
table rase. Moller Plesset figure le
présent de la noise rennaise. Moins séminal que son aîné,
le successeur privilégie une approche cérébrale de
la musique. Leur deuxième album The Perturbation
Theory témoigne de cette démarche.
Tout d'abord il convient de
saluer l'originalité de cet album qui est vendu avec une bande
dessinée. Un gimmick intéressant qui vient illustrer les
propos de Moller Plesset : séditieux mais réaliste. Passons
à présent à l'essentiel : la musique. La noise possède
un son caractéristique. Des rythmiques de guitare et de batterie
répétitives et saccadées qui évoluent au fil
des morceaux sans jamais réellement en bouleverser la structure.
Dans le cas présent, la particularité est de mélanger
guitares électriques, guitares acoustiques et bricolages électroniques.
Le risque de ce genre de musique, c'est la lassitude. Pour l'éviter,
Moller Plesset livre un album extrêmement court d'à peine
32 minutes. Le famélique The Perturbation Theory contient
néanmoins suffisamment de densité pour se laisser apprécier.
Dans un monde chaotique et sans lendemain, le groupe parvient tout de
même à faire germer une once de clarté avec Purple
Rape, un morceau à la guitare sèche qui nous fait découvrir
une Laetitia Sheriff contaminée par
la peur ambiante. Le morceau éponyme de l'album offre quant à
lui un petit bijou de distorsion. Surprenant.
Au final The Perturbation Theory reste un bon album de noise expéditive,
mais qui laisse un peu sur sa fin.
Monsieur
Pipo
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