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The
Modern Lovers
The
MODERN LOVERS - (1971)
L'honnête
homme du XXème siècle se doit de posséder cet album
créé par un groupe génialissime. Pourquoi ? Tout
simplement parce que The
Modern Lovers s'impose en tant que lien évident
entre le Velvet Underground et le punk.
Jonathan Richman a su inventer un univers
propre, rempli de décontraction et de sincérité.
Alors que la plupart des groupes
se contentent de balancer un sempiternel "One, Two, Three, Four"
avant chaque morceau, The Modern Lovers pousse
le vice jusqu'à "Six". Dis comme ça, ça
n'a l'air de rien et pourtant, cette fantaisie signifie beaucoup : Jonathan
Richman voyait plus loin que tout le monde. C'est d'ailleurs ce qui explique
la sortie tardive de son album. Trop avant-gardiste pour l'époque,
The Modern Lovers défiait le Velvet et la Factory de Warhol en
faisant fi de toute prétention. Ses armes : l'honnêteté
et la simplicité.
Le génie de Jonathan Richman résidait dans des paroles poétiques
et des compositions contaminées par le goût de la liberté
et de la vitesse. On y retrouvait l'omniprésence de l'orgue et
la guitare infatigable de Roadrunner, la décontraction d'Astral
Plane, et les textes surréalistes mettant en avant un Pablo
Picasso qui, à l'inverse de nous, ne s'était jamais fait
traiter de trou du cul par une fille. Juvénile, mais tellement
agréable, Jonathan Richman chantait d'une voix mal assurée
des chansons d'amour, parfois lascives (Girlfriend, Dance With
Me), parfois punk (I Wanna Sleep In Your Arms, She Cracked).
Des tubes évidents et indémodables : The Modern Lovers avait
tout compris. Ce disque est tout simplement inégalable. La dernière
réédition, enrichie de chansons bonus, permet de découvrir
un groupe incroyable, imaginatif et touchant. En un mot : incontournable.
Monsieur
Pipo
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