Outside Closer

HOOD - (2005)

Après être passé tout près de la séparation il y a peu, Chris et Richard Adams reviennent avec un sixième album qui confirme une nouvelle fois le talent de ce groupe pilier de la scène indépendante britannique.

Il est fréquent que les albums trop attendus soient l'objet de déception et il n'est pas impossible que ce Outside Closer fasse l'objet de critiques négatives. Tant pis, car la question n'est pas ici de savoir si ce nouvel opus est meilleur ou moins bon que Cold House mais plutôt de voir si, oui ou non, on peut encore attendre quelque chose d'un groupe qui a déjà tout prouvé et qui détient plusieurs chefs-d'oeuvre de pop dépressive dans sa discographie pléthorique mais hélas largement méconnue. La réponse est évidemment affirmative car Hood a pris le temps de donner une couleur différente à ses compositions pour renouveler, encore une fois, son style si particulier et pourtant de plus en plus difficile à définir. Moins électronique que son prédécesseur, Outside Closer n'hésite pas à explorer de nouveaux genres. Ainsi, le début de l'album est étonnamment enjoué, la diversité des instruments utilisés (trompette, violon, piano, clarinette…) venant embellir des titres comme Any Hopeful Thoughts arrive ou The Negatives. La structure hachée de The Lost You laisse également penser que Hood a su mettre à profit les enseignements issus de la coopération avec cLOUDDEAD. Pour autant, Hood ne fait pas table rase du passé. Les ambiances automnales qui étaient leur marque de fabrique sur les précédents opus continuent de hanter le songwriting, comme en témoigne le saisissant End Of One Train Working qui évoque les moments les plus tristes de The Cycle Of Days And Seasons.
Au final, voici une nouvelle preuve de la créativité des frères Adams qui, à l'instar de Cold House, dévoile son lot de surprises au fil des écoutes. Essentiel donc, comme tous les disques de Hood.

Gros Barnes

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