All Harm Ends Here

EARLY DAY MINERS - (Secretly Canadian/Talitres, 2005)

All Harm Ends Here, quatrième effort de ce quintet américain, passera sans doute une nouvelle fois inaperçu. Dommage, car le slowcore d'Early Day Miners se démarque assez facilement des sorties de ce début d'année.

Il y a certains détails qui ont de l'importance, comme par exemple la manche de pull-over rouge qui orne la pochette de ce disque. À défaut de l'embellir, elle aura au moins attiré mon attention et mon oreille sur ces neuf titres à la clarté étonnante. Habitée par une force hypnotique, à la fois apaisée et tendue, la musique d'Early Day Miners rappelle tour à tour les complaintes folks de Red House Painters et les mélodies tempérées de Mogwai, la similitude entre la voix de Stuart Braithwaite et celle de Daniel Burton étant ici saisissante.
Notons que la comparaison avec le groupe de Glasgow s'arrête là, puisque Early Day Miners se détache nettement des schémas caractéristiques du post-rock, faisant preuve d'une plus grande finesse. All Harm Ends Here est avant tout un album empreint de subtilité et de sérénité. Ainsi, les tensions y sont sous-jacentes, ce qui laisse un côté frustrant mais étrangement agréable à certains morceaux (Precious Blood et All Harm notamment).
Une belle preuve de maturité pour un groupe souvent abonné au rôle de second couteau.

Gros Barnes

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