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Secret
House Against The World
BUCK
65 - (WEA,
2005)
Ce nouvel
album de l'un des meilleurs performeurs du hip-hop blanc risque de diviser
les fans de la première heure, tant il tranche avec ses prédécesseurs.
Pourtant, dire que Secret
House Against The World est un mauvais disque relève
de la mauvaise foi et révèle un jugement précoce.
Rich Terfry - alias Buck
65 - nous livre une copie plus variée et peint son rap à
coup de blues, de country et de folk, empruntant encore un peu plus à
Woody Guthrie. D'ailleurs, le canadien s'est
adjoint les services des américains de Tortoise,
histoire de montrer que les choses ne sont plus tout à fait les
mêmes. Et, c'est sans doute là que le bât blesse, les
titres qui font la meilleure impression sont finalement ceux qui sont
le moins marqués hip-hop. Le très no-wave Le 65isme,
entrecoupé de textes en français, et la mélodie plaintive
du splendide The Suffering Machine bonifient d'entrée Secret
House Against The World qui se valorise ensuite par la grâce
du chant. Avec une diction digne d'un Tom Waits,
Rich Terfry se fait en plus épauler par les murmures envoûtants
de Tara White et par sa compagne Claire
Berest (notamment sur le sombre Drawing Curtains et sur
la version française de Devil's Eyes). Et s'il délaisse
quelque peu le hip-hop au profit d'une orchestration plus fouillée,
Buck 65 n'oublie pas de nous rappeler l'espace de quelques pistes que
ce n'est pas un hasard s'il s'est fait repérer pour ses travaux
au sein du label Anticon (The Floor,
Kennedy Killed The Hat). Les puristes seront peut être déçus.
Personnellement, je m'incline devant un tel mariage des styles.
Gros Barnes
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