Yoko

BEULAH - (Fargo, 2003)

Voici le quatrième album de Beulah, le sextette quasi inconnu de San Francisco qui oscille entre Wilco et Badly Drawn Boy. Les californiens ont enfin l'envie légitime de sortir un album ambitieux et à potentiel commercial.

Derrière ce pseudonyme plus qu'étrange (on pourrait croire à un bon groupe de black-metal suédois), se cache une équipe d'américains déjà auteurs d'une poignée d'albums lo-fi méconnus. Des cousins de Wilco dont la parenté est (trop ?) flagrante.
My Side Of The City et Your Mother Loves Your Son peuvent également faire penser à des morceaux de Number One Cup mieux léchés et avec un son beaucoup plus brit pop. Don't Forget To Breath est une magnifique ballade aux airs des Thrills qui montre que le chanteur/auteur Kurosky n'a pas à se complexer vis-à-vis des meilleurs auteurs pop d'outre-manche. Beulah est un de ces groupes de lo-fi sympathiques qui veulent montrer qu'ils ont mûri en élargissant leurs influences musicales. Yoko est donc un album parfaitement produit, très agréable à écouter mais qui manque aussi de génie et d'originalité.
Un bon disque, très honorable, mais qui est dispensable si vous détestez l'americana ou si vous disposez déjà de l'entière discothèque de Wilco et de Badly Drawn Boy.

Marek Bogdanov

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