Softcore Paradise

ACETATE ZERO - (Drumkid Records, 2003)

Il s'agit ici d'une réédition sur le label Drumkid Records de San Diego du premier long format du quatuor parisien, initialement sorti sur leur propre label en nombre limité.

Sans vouloir adopter une démarche réductrice, on peut qualifier Acetate Zero de groupe "post-rock". C'est du moins ce sentiment que l'écoute de ce Softcore Paradise procure, même si les choses ne sont pas aussi simples que cela. Notons immédiatement que l'influence de Hood et de Mogwai se font (très) ressentir dans les compositions des Parisiens. On est même parfois à la limite du plagiat sur des morceaux comme High And Low Winter Landscape ou Infra Blast, ultime titre du disque qui résume en trois minutes le Christmas Step de Mogwai.
Acetate Zero cherche néanmoins à développer une ambiance qui lui est propre, avec plus ou moins de réussite puisque le spectre de Hood est quasiment toujours présent (jusque sur la pochette neigeuse de l'album qui rappelle celles des Anglais, en bien plus moche tout de même). Première particularité de l'univers du quatuor français, la durée des morceaux est relativement courte (trois minutes en moyenne), ce qui est plutôt surprenant pour un groupe catalogué "post-rock". On soulignera ensuite l'apport des tendances drum & bass qui habitent certains morceaux (Leverkusen Version) et l'importance accordée aux parties acoustiques, qui traduisent ce souci de singularité. Les qualités mélodiques de Softcore Paradise ne laissent donc pas indifférent malgré une sensation de déjà entendu et certaines faiblesses au niveau de la production et de l'électronique.
À défaut d'être franchement originales et novatrices, les complaintes d'Acetate Zero ont au moins le potentiel de pouvoir capter l'attention de l'auditeur, et c'est déjà pas mal.

Gros Barnes

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